Peugeot 607 le prestige de youngtimer à la française
La Peugeot 607 a été présentée au salon de l’automobile de Francfort en septembre 1999. Après les échecs des précédents haut de gamme des 604 et 605, tout le monde espérait que la société sochalienne avait retenu la leçon : pour s’attaquer à ce segment de marché, il fallait proposer un modèle suffisamment puissant mais surtout fiable. Sans oublier, bien sûr, un style moderne et élégant, des finitions soignées et un équipement complet. Une mission qui était tout sauf facile.
La Peugeot du troisième millénaire
La commercialisation de la Peugeot 605 avait été lancée trop rapidement : la voiture a été fortement pénalisée par la faible fiabilité du moteur de pointe, le V6 PRV. Les lignes de la carrosserie, actuelles mais peu personnelles, ont également contribué à l’échec du modèle. A l’aube du troisième millénaire, pour le nouveau vaisseau amiral de Peugeot a donc été évité le nom « 606 », afin de se différencier clairement de la précédente Peugeot 605. La direction de Peugeot souhaitait également un style plus contemporain et plus sensuel pour la 607. Les aménagements intérieurs précis n’ont pas manqué, afin de rivaliser avec les voitures les plus prestigieuses sur le marché européen. Les lignes générales de la nouvelle 607 ont été inspirées par le concept-car « Nautilus » présenté en 1997 et la 607 a donc un style beaucoup plus attrayant que la 605.
Un confort total
Le habitacle de la Peugeot 607 est marqué par l’élégance et des matériaux de bonne qualité, assemblés avec soin, ont été utilisés pour les finitions. Le tableau de bord recouvert de similicuir avait un impact visuel important. L’instrumentation était regroupée en cinq éléments circulaires, tandis qu’au centre de la console, l’affichage de l’ordinateur de bord. Ce dernier, sur demande, intègre également le navigateur par satellite et le téléphone. La position de conduite était confortable et ergonomique, et comme on peut l’attendre d’une voiture de ce type, la 607 offrait beaucoup d’espace pour les passagers arrière. Trois adultes étaient à l’aise sur la banquette arrière. Le coffre, d’une capacité de 481 litres, pouvait être agrandi en rabattant le dossier arrière. La 607, comme tous les modèles de ce segment, offrait un bon niveau de sécurité active : ABS, airbags conducteur et passager, airbags latéraux et ESP étaient de série dès le départ. L’équipement de base comprenait la climatisation automatique, une radio CD avec Hi-Fi et quatre vitres électriques. Il y avait trois niveaux de finition : Ivory, Ebony et Titanium. Les options comprenaient une sellerie en cuir, le réglage et le chauffage électriques des sièges, des phares au xénon et un toit ouvrant électrique.
Des innovations majeures pour la mécanique automobile
Lors de son lancement, la Peugeot 607 était commercialisée avec les moteurs suivants : 2.2 16V (PSA EW12) 2230 cm³ de 160 ch, 3.0 V6 24V PSA-Renault (ES9 J4S) 2946 cm³ de 207 ch et le 2.2 HDI PSA (DW12) 2179 cm³ turbodiesel 136 ch. La 607 avait tous les atouts pour réussir à regagner des parts de marché sur le marché français dominé par les marques étrangères, mais la tâche n’était pas facile dans le reste de l’Europe. La Peugeot 607 2.2 HDI a été la première voiture diesel au monde équipée de série d’un filtre à particules (FAP).
Malheureusement, Peugeot n’a pas complété la gamme 607 par des moteurs plus puissants, un choix qui a pénalisé la 607 face à la concurrence, qui proposait des moteurs plus puissants sur les berlines du même segment.
Un grand moteur puissant
Les moteurs diesel de 2 et 2,2 litres convenaient très bien aux voitures de « service » telles que les taxis , mais la 607 était avant tout conçue comme une voiture de prestige « personnelle ». Dans cette optique, les clients cibles recherchaient des moteurs de 2,5 à 3 litres. Le 2.7 HDI arrive alors que la 607 est déjà en fin de carrière, et malgré ses qualités routières retrouvées, la 607 ne parvient pas à enrayer le déclin du haut de gamme français. En 2004, la 607 a reçu quelques petites retouches cosmétiques et quelques interventions mécaniques. En commençant par une nouvelle boîte de vitesses manuelle à 6 rapports, de série sur toute la gamme, à l’exception des versions supérieures, les modèles 3 litres sont équipés d’une boîte de vitesses automatique, là encore à 6 rapports (au lieu des 4 précédents). Pour certains marchés, a été proposé un moteur turbo diesel de 2 litres, avec seulement 110 ch , plutôt sous-dimensionné. Parallèlement, tous les moteurs turbo diesel ont été équipés d’un filtre à particules. Même l’équipement a été enrichi, avec des airbags arrière, des sièges à réglage électrique et un coffre à ouverture électrique. En 2006, la gamme s’est élargie avec l’arrivée d’un nouveau moteur 2.2 HDi turbo diesel de 170 ch : il s’agissait du premier biturbo diesel dans une série Peugeot.